Les Chroniques d'Arkhan

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Arkhan 8

Le tombeau de pierre

lus moyen de reculer, notre destin nous attend. " Les mots du chevalier du Loup d'Argent Foris résonnaient encore à l'oreille de chacun. C'est dans une vieille cave abandonnée qu'il avait prononcé les paroles qui allaient sceller définitivement l'avenir des Arkhantes. 

à s'étaient ourdies des tactiques d'attaque aussi diverses qu'incertaines. Mais la tâche était d'autant plus difficile à chaque fois que l'on apprenait les dernières nouvelles de Brazel. Les derniers êtres vivants ayant pénétré dans l'ancien poste frontière n'en étaient jamais ressortis. On parlait de mille skavens et de créatures inconnues. 
L'avant-poste qui attendait l'arrivée des anciens colons de la nouvelle frontière semblait désespéré. Coupés de tout, les Arkhantes n'avaient d'autres choix que de vaincre ou mourir.

t le doute survint. L'anxiété commença à étendre son aile de torpeur sur le coeur du moins vaillant. Son regard embrumé communiqua le désespoir à son voisin. Et le voisin devint groupe et les groupes furent légions. Ce n'était plus le pas fier qui rythmait la marche, c'était la lancinante inquiétude de chacun. Il ne faisait pas froid mais tous frissonnaient. Ils étaient seuls mais pensaient être observés. Ils avaient peur mais n'osaient se l'avouer.
Arriva le dernier Soleil de la Lune de l'Ecureuil de l'an 1604. Les rayons lumineux du soleil s'élevaient, dissipant les brouillards matinaux. La nature était calme et fraîche, peu de nuages encombraient le ciel azuré. Les yeux se levèrent, mêlés d'une appréhension fort légitime. 

t tous la virent...

inistrement imposante, l'antique citadelle de Brazel siégeait sur la végétation avoisinante. Elle n'avait pas changé. Les brumes nocives qui jadis l'avaient protégée n'étaient plus, mais l'inexplicable appréhension d'un danger imminent revenait titiller les sens de chacun.

oin de tous étaient les banquets et les fêtes, oubliées restaient les dettes et les affaires. Seule subsistait dans les esprits celle qu'ils allaient vivre et par laquelle ils allaient mourir : la GUERRE les attendait et ne souffrirait d'aucune excuse.
La colonie s'arrêta d'elle même. Dans le plus grand silence des regards s'échangèrent. Sans un mot, avec pour seule mélodie le cliquetis des armes et des armures, elle se remit en route vers son tombeau de pierre...

GAROU 2001